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Réduction des émissions de gaz à effet de serre : pourquoi les entreprises doivent s’intéresser au Scope 3

Oct 26, 2022

 

Dans un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), les entreprises ont une part importante à jouer. Afin de mieux en identifier les causes et apporter les solutions adaptées, ces émissions sont catégorisées en trois “scopes” : 1, 2 et 3. En général, c’est ce dernier qui représente la part la plus importante. Les entreprises soucieuses de leur empreinte carbone doivent donc donner la priorité à l’étude de leur Scope 3. 

Qu’est-ce que le Scope 3 ? Pourquoi les entreprises doivent-elles s’y intéresser ? En quoi les recycleurs peuvent contribuer à réduire les émissions de Scope 3 ? Toutes les réponses dans cet article. 

Qu’est-ce que le Scope 3 ?   

Au sein d’un bilan carbone, les émissions de gaz à effet de serre (GES) sont découpées en trois niveaux, appelés des Scopes

Le Scope 1 contient les émissions directement contrôlées par l’entreprise, par exemple : 

  • le chauffage des locaux
  • les émissions des véhicules détenus par l’entreprise
  • la combustion de  gaz ou méthane nécessaire à la production ( et plus largement émission des procédés industriels)

Le Scope 2 représente les émissions indirectes liées à la production de l’énergie consommée par l’entreprise. Ce sont les émissions créées lors du processus de production de l’électricité, éventuellement de la chaleur ou de la vapeur importée. 

Le Scope 3 rassemble les émissions indirectes de GES liées à toute la chaîne d’approvisionnement d’une entreprise. Plus généralement, il réunit toutes les émissions non comprises dans les deux premiers. On y retrouve notamment les émissions générées par : 

  • la production et l’acheminement des matières premières
  • la fabrication des véhicules de fonction
  • le recyclage (ou non recyclage) des produits
  • la fabrication, l’acquisition et le fonctionnement du matériel informatique 
  • les livraisons des produits
  • etc.

Pourquoi s’y intéresser ? 

Les entreprises doivent s’intéresser aux émissions du Scope 3 pour plusieurs raisons : 

En premier lieu, en tant qu’obligation légale. En effet, pour les services de l’État, les collectivités territoriales de plus de 50 000 habitants, les établissements publics de plus de 250 agents ainsi que certaines entreprises, l’étude des émissions de gaz à effet de serre est une obligation légale au titre du bilan Carbone. Selon la loi Grenelle II, les entreprises de plus de 500 salariés doivent fournir un bilan d’émission des GES (BEGES) comprenant les émissions indirectes significatives – celles qui rentrent dans le Scope 3 justement.

En deuxième lieu, afin de réduire son empreinte carbone. Le Scope 3 permet de comprendre les impacts environnementaux de la chaîne d’approvisionnement dans son ensemble et ainsi d’améliorer la performance environnementale globale. Comment sourcer des matières premières plus respectueuses de la planète ? Où livrer ses produits pour limiter les émissions ? Peut-on rationaliser la consommation numérique ? En analysant leurs émissions de Scope 3, les entreprises poussent leur réflexion environnementale au-delà de la simple production.

En dernier lieu, pour améliorer son avantage concurrentiel. Avec les rapports du GIEC et les politiques environnementales qui avancent, les consommateurs sont de plus en plus sensibles à l’empreinte carbone des produits qu’ils achètent. Les entreprises polluantes perdent petit à petit du terrain face aux prises de consciences qui progressent. 

Et le rôle des recycleurs dans tout ça ?  

Avec une mission environnementale, les recycleurs ont un rôle à jouer dans la réduction des émissions du Scope 3. En effet, ce Scope prend en compte les émissions de GES liées à la production et la fourniture de matières premières. Et les matières premières issues du recyclage (MPIR) sont une alternative sérieuse pour les entreprises désireuses de réduire leurs émissions

Prenons l’exemple du cuivre. Pour en produire une tonne à partir de minerai, le cuivre primaire nécessite 5,8 m3 d’eau et 55 000 kWh d’énergie thermique et électrique. Le cuivre recyclé, quant à lui, ne consomme que 2,0 m3 d’eau et 10 000 kWh thermique et électrique. L’extraction minière est donc aujourd’hui plus polluante en termes de consommation d’eau, d’électricité ainsi qu’en émission de CO2 pendant le transport, que la valorisation sous forme de métaux recyclés réalisée par les professionnels français. En conséquence, l’achat de matières premières issues du recyclage (MPIR) réduit le bilan carbone des entreprises. 

Avec l’urgence climatique, il y a fort à parier que l’étude des émissions du Scope 3 devienne obligatoire pour les entreprises dans les années à venir. C’est pourquoi les recycleurs s’intéressent à ces questions en amont en offrant d’ores et déjà des matières premières  plus écologiques, de qualité équivalente et moins émettrices de gaz à effet de serre.

 

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