Afin d’assouplir leur récente politique “zéro importation”, les recycleurs chinois ont plaidé pour l’importation de certaines catégories de débris de cuivre. Pour ce faire, la CMRA propose de ne pas nommer “déchet” toute matière pouvant directement être introduite dans un four de fusion. Les débris ne nécessitant aucune opération avant enfournement et présentant des risques de pollution inférieurs aux autres, seraient alors qualifiés de “matière recyclable en cuivre”. Ainsi ces déchets de haute qualité pourraient encore être importés après l’interdiction prenant effet en 2020. 

Ce nouveau rebondissement dans la politique chinoise vient mettre en péril l’opportunité de développer le marché européen. En effet,  cette reclassification des “déchets” priverait le marché occidental des déchets de qualité pour privilégier l’exportation vers l’Est. Aujourd’hui, l’Europe recycle grâce à des processus exigeants et des méthodes avancées, créant ainsi des matières premières secondaires de qualité. Dans ce contexte, doit-on réellement privilégier l’exportation aux dépens de notre propre croissance ?