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Tendances, chiffres clés du marché du cuivre : décryptage avec Sorevo

Oct 4, 2019

Découvrez le cuivre sous toutes ses coutures : production, consommation, substituabilité, recyclage… nous faisons le point sur le marché de la superstar des métaux.  

Production et demande sont-elles en adéquation ? 

Production mondiale : où en est-on ?  

Afin de répondre à la consommation mondiale, il existe plusieurs manières de produire du cuivre. 

Dans un premier temps, l’extraction minière. Celle-ci reste la principale activité productrice de cuivre avec 20,22 millions de tonnes extraites en 2016. Parmi les pays producteurs, l’Amérique du Sud a un grand potentiel, avec le Chili et le Pérou qui génèrent à eux deux 39,1 % du cuivre provenant de l’extraction minière. Puis vient la Chine (9,4 %), les États-Unis (7,2 %), l’Australie (4,7 %), la République Démocratique du Congo (4,8 %), la Zambie (3,8 %), le Mexique (3,7 %) et enfin l’Indonésie (3,6%). Dans un deuxième temps, la production métallurgique primaire a permis de produire 19,44 millions de tonnes en 2016. La production métallurgique secondaire reste elle loin derrière avec 3,86 millions de tonnes. 

Bien que les principaux pays d’extraction minière soient les mêmes que les producteurs métallurgiques, le rapport de force change. La Chine prend la première place avec 36,2 % de la production mondiale. Puis, vient le Chili (11,2 %), le Japon (6,7 %), les États-Unis (5,2 %), la Russie (3,7 %), l’Inde (3,3 %), la République Démocratique du Congo (3,1 %) et l’Allemagne (2,9 %).

Enfin, certains travaux d’exploration ont permis d’identifier de nouvelles ressources qui, à terme, seront converties en réserves exploitables grâce aux études de faisabilité. Les réserves identifiées sont évaluées à 2 720 millions de tonnes, tandis que les ressources ultimes, ou réserves encore inconnues sont estimées à 5,6 gigatonnes. Avec une croissance de la consommation de cuivre de 2,8 % par an, les réserves identifiées correspondraient à 135 ans de la production de 2016. Les ressources ultimes, quant à elles correspondraient à 277 ans de la production de la même année. 

Une demande toujours croissante  

En 2016, la consommation mondiale de cuivre s’élevait à 23,43 millions de tonnes. De par ses qualités intrinsèques, le cuivre est largement utilisé mondialement, et ce, dans de nombreux domaines. En premier poste de consommation, son utilisation pour les matériels électriques et électroniques représente 31 % de la consommation mondiale. Puis, le bâtiment et la construction consomment eux 29 %, les infrastructures 16 %, le matériel de transport 16 % également et enfin les équipements industriels 11 %. En somme, tout appareil ou équipement électrique dans n’importe quel secteur d’activité consomme du cuivre. 

Une demande qui dépassera nos ressources 

La consommation de cuivre récemment estimée ne va pas cesser de croître dans les années à venir. En effet, l’augmentation de la demande est relativement corrélée au développement économique matériel global (construction, infrastructures, équipements). On estime cette croissance entre 2 et 3 % par an, en moyenne, à moyen terme. En 2016, la consommation mondiale dépassait déjà la production minière. La production métallurgique se présente donc comme un appui de choix, mais celle-ci trouvera ses limites rapidement dans les décennies à venir, créant un déficit entre production et consommation

Bien que les réserves permettent d’affirmer qu’il n’existe pas de problèmes de disponibilité physique avant de nombreuses décennies, celles-ci sont de plus en plus profondes et donc de plus en plus onéreuses à extraire, avec de plus en plus d’impacts environnementaux. Si nous persistons à vouloir exploiter ces ultimes ressources, de multiples oppositions sociétales émergeront. 

Par conséquent, la consommation dépassera la production dans quelques années en épuisant nos réserves naturelles au passage. Se pose alors le problème de la substituabilité et du recyclage du cuivre.  

Substituabilité & recyclage :
une solution ?
 

Substituabilité : état des lieux 

Pour pallier l’épuisement des ressources naturelles de cuivre, la substituabilité par d’autres métaux est envisagée. Cependant, les qualités de conductivité électrique et thermique du cuivre en font un métal très difficile à remplacer sans perte de performance. Il existe toutefois, quelques applications où le cuivre peut être substitué. 

 

 

  • Les câbles électriques : pour certains câbles électriques comme les lignes à haute tension, l’aluminium se présente comme une bonne alternative. Plus léger, plus abondant et moins cher il semble réunir de nombreux critères. Cependant, l’aluminium est moins bon conducteur ce qui augmente la déperdition d’énergie et les risques d’incendie. C’est pourquoi l’aluminium ne peut se substituer au cuivre que dans un nombre de cas limités.
  • Les câbles de télécommunication : pour le secteur des télécommunications, nous observons déjà la substitution par des fibres optiques. 
  • Les tuyaux de plomberie : le plastique se trouve être un excellent remplaçant. 
  • Les échangeurs de chaleurs tels que les climatiseurs ou réfrigérateurs : en fonction de l’équipement concerné, d’autres métaux comme le titane, l’inox ou encore l’aluminium peuvent facilement se substituer au cuivre. 
  • Les voitures électriques consommant 5 fois plus que les voitures thermiques
  • Les hôpitaux devant remplacer l’inox par du cuivre pour ses qualités antimicrobiennes

En revanche, cette alternative à l’extraction minière ou la production métallurgique reste limitée par le peu de domaines où l’on peut remplacer le cuivre. 

Recyclage : l’avenir du cuivre ? 

En toute logique, le recyclage se présenterait alors comme une alternative à considérer sérieusement pour répondre à la croissance de la consommation globale. Lorsque l’on aborde le sujet du recyclage du cuivre deux grandes familles sont à distinguer : le “new scrap” qui correspond au ratio de cuivre récupéré sur chutes de fabrication et l’“old scrap” qui renvoie aux produits en fin de vie. En 2015, le taux de recyclage total était de 52 %. Le taux de recyclage en fin de vie (ration cuivre récupéré sur produits en fin de vie) était de 40 %. 

Le contenu des approvisionnements en cuivre secondaire était de 32 %, dont 13 % de chute de production et 19 % de produits en fin de vie.  

La place de la France sur le marché du cuivre 

La France produit-elle du cuivre ?

Depuis 1998, la France ne produit plus de cuivre. Avant l’arrêt total de l’activité, la production historique cumulée de la France s’élevait à 76,5 kilotonnes (kt). Les principales régions minières étaient la Salsigne (11) avec 30 kt, Chessy-les-Mines (69) pour 15kt et enfin Saint-Bel (69) avec 7kt. 

Bien que la France ne pratique plus l’extraction minière, la production métallurgique reste d’actualité. En 2014, on estime la production de cuivre secondaire par fusion de déchets cuivreux à 42 kt. En effet, au sein de l’hexagone, il existe de nombreuses entreprises qui collectent et conditionnent des déchets cuivreux en vue de leur affinage. Cependant, très peu d’entre elles produisent du cuivre commercialisable. Par ailleurs, il existe au sein de l’hexagone une activité pour les produits intermédiaires à travers une importante industrie de première transformation du cuivre et de ses alliages.

De plus, le cuivre pourrait être encore présent dans plusieurs amas sulfurés. Ces ressources modestes sont évaluées à 604 kt. Ces réserves se situent à Rouez (72) pour 480 kt, Chessy (69) pour 124 kt, Bodennec (29) pour 24,5 kt et enfin à La-Porte-Aux-Moines (22) pour 14,1 kt. 

Grande consommatrice de cuivre 

Même si la France a arrêté toute activité d’extraction minière depuis des années, notre économie est très largement dépendante de l’utilisation du cuivre. En effet, toute industrie utilisant de l’électricité, les fabricants de matériels produisant ou utilisant de l’électricité, tout constructeur ou installateur de réseau d’électricité et de télécommunications ou encore les bâtiments publics ou d’usage collectifs comme les hôpitaux, écoles, administrations, gares, aéroport, établissement culturel et sportif, utilisent forcément du cuivre. Toutes nos entreprises des secteurs primaires, secondaires et tertiaires consomment du cuivre à plus ou moins grande échelle. 

Toutes ces utilisations impliquent une consommation de cuivre de 248 kt par les entreprises de première transformation et 184 kt globaux de la France. 

Une consommation si importante face à une absence de production entraîne un déficit commercial extérieur. Pour les échanges extérieurs en 2016

  • Déficit de 1 067 millions d’euros et 233,3 kt pour le cuivre affiné brut et demi fini, hors déchet.
  • Déficit de 697 millions d’euros et 126,5 kt pour le cuivre métal non allié (brut, semi-fini, déchets). 
  • Déficit de 615 millions d’euros et 29,6 kt pour l’ensemble des produits bruts intermédiaires de cuivre. 
  • Excédent de 505 millions d’euros et 226,6 kt pour l’ensemble des déchets et débris de cuivre et d’alliages de cuivre. 

France : nation du recyclage du cuivre ? 

Afin d’alimenter sa consommation, la France a donc extrait 42 kt de cuivre par fusion secondaire, ce qui correspond à 17 % de sa consommation globale de 248 kt. Elle exporte également un grand nombre de ses déchets cuivreux avec un solde commercial exportateur de 226 kt de déchets et débris de cuivre en 2016. Une grande partie des déchets français sont donc valorisés à l’étranger.

« En France, le manque de capacité des usines consommatrices de cuivre et de ses alliages nous oblige à exporter. Pour une économie plus vertueuse nous devons réindustrialiser nos territoires. »   Eric de l’Etoille

Chez Sorevo

Grâce à notre expérience, à nos différentes machines de tri sourcées à travers l’Europe, à l’expertise de nos collaborateurs, nous arrivons à extraire plus de 99% du cuivre contenu dans les câbles électriques que nous traitons dans nos installations de Bessancourt. La composition de nos grenailles de cuivre avoisine 99,90% de cuivre contenu.

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