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Actualités sorevoRecycleur ou producteur de matières premières ?
Alors que l’on retrouve des prémices de recyclage à différentes époques de l’histoire, c’est avec la prise de conscience climatique que la filière s’est professionnalisée. Avec cette structuration, le métier ne cesse d’évoluer. Loin d’être de simples collecteurs de déchets, ils sont devenus aujourd’hui de réels industriels ayant une valeur ajoutée pour l’économie française. En plus de contribuer au PIB et d’avoir une mission environnementale, ils permettent aux entreprises tricolores de s’émanciper en proposant une alternative face aux pays extracteurs de matières premières.
Aujourd’hui, les professionnels de la valorisation ne choisissent plus entre être recycleurs ou être industriels : ils sont les deux ! L’occasion de faire le point sur l’ensemble de la chaîne de valorisation et sur les exigences liées au métier de recycleur.
Collecteur de déchets
A la base de tout recyclage, il y a la collecte de déchets. Cette opération peut constituer la première mission d’un centre de recyclage : récupérer les déchets produits par les milliers d’entreprises françaises, de toute taille et de tout secteur, afin de créer de nouvelles matières premières. Il s’agit là du principe de base de l’économie circulaire et durable.
Si l’objectif est de généraliser le concept d’économie circulaire, un tri des déchets au préalable est nécessaire. Aujourd’hui, la loi de lutte contre le gaspillage et l’économie circulaire vient appuyer cette exigence sur les flux entrants. Désormais, certains critères viennent définir un minimum de “pureté du tri”. En limitant le taux d’impuretés dans les flux entrants, nous maximisons la quantité de matières à valoriser et augmentons les chances de produire des matières premières secondaires de qualité.
Industriel spécialisé dans le recyclage
Seconde mission, celle qui est au cœur du métier : le recyclage. Papier, cartons, verre, plastique, métaux… le nombre de matières recyclables et les procédés pour les valoriser s’industrialisent. Aujourd’hui, chaque centre de recyclage se spécialise dans le traitement de certaines catégories de déchets, dans le négoce, dans le tri ou encore dans le domaine de l’enfouissement. Chacun industrialise son propre savoir-faire de valorisation afin de perfectionner ses techniques de recyclage. Au final, l’offre de matières premières secondaires augmente.
Ainsi, avec la multiplication des acteurs et le phénomène de spécialisation, la France se retrouve à la pointe de l’innovation dans plusieurs secteurs du recyclage. Une vraie fierté pour les entreprises qui œuvrent depuis des années en ce sens.
Producteur de matières premières secondaires
Aujourd’hui, le métier de recycleur évolue donc vers un nouveau statut : celui de producteur/industriel à part entière. L’amélioration continue et les contrôles qualité sont les deux leviers de cette ambition. De nouvelles normes et exigences entrent en vigueur. Les procédés de valorisation sont revus et perfectionnés régulièrement pour pousser le recyclage aussi loin que possible. Les investissements matériels, financiers et humains sont importants. L’objectif est de produire des matières issues du recyclage aussi pures que possible, voire aussi pures que la matière première d’origine. Cette démarche est accompagnée de contrôles qualité réguliers. Les consommateurs et les industriels sont ainsi assurés d’avoir les mêmes garanties qu’avec un extracteur minier. Les recycleurs deviennent des fournisseurs/producteurs au même titre que les fournisseurs classiques.
Cette démarche portée par les recycleurs français et leur syndicat FEDEREC, se voit par ailleurs récompensée. Certaines certifications comme ISO ou encore Origine France Garantie sont accessibles aux matériaux produits par les acteurs du recyclage. La boucle de l’économie circulaire est en passe d’être bouclée.