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Notre label Origine France Garantie en phase avec le plan de relance du secteur du recyclage

Juin 12, 2020

Origine France GarantieAu cours des derniers mois, la France, confrontée à la pandémie de Covid-19, s’est vue contrainte de mettre un genou à terre : confinement, fermeture des frontières…. Aujourd’hui, au-delà de l’aspect sanitaire et alors que l’activité reprend peu à peu, l’heure est à la réflexion dans beaucoup de filières. Le secteur du recyclage, durement impacté, a tiré les leçons de la crise. La filière propose un plan de relance complet pour favoriser des circuits de valorisation sur le territoire, avec une meilleure identification des matières premières secondaires produites localement. Un cadre dans lequel le label Origine France Garantie de Sorevo s’inscrit parfaitement. 

 

Les enseignements de la crise sanitaire

Une part non négligeable des matières premières secondaires utilisées en France provient de l’importation. Mais la fermeture des frontières durant plusieurs mois a révélé au grand jour un problème latent : notre pays dispose de capacités de recyclage insuffisantes sur son territoire. Ainsi, durant plusieurs mois, il est devenu impossible pour les entreprises (pour certaines déjà heurtées de plein fouet par la crise) de se fournir en matières premières, qu’elles soient recyclées ou non d’ailleurs.

Pourtant, le développement et la promotion de filières de recyclage compétitives sur le sol français sont tout à fait possibles. Chez Sorevo nous avons déjà intégré ce point fondamental à notre stratégie en faisant labelliser notre cuivre “Origine France Garantie” pour attester de sa provenance et de sa qualité. La brusque prise de conscience initiée par la crise doit désormais mener à des mesures concrètes, sans quoi nous nous retrouverons tout aussi démunis et dépendants des fournisseurs étrangers à l’avenir.

Comprendre les trois grands axes du plan de relance

Dans cette optique, le Comité Stratégique de Filière (CSF) a, le 7 mai dernier, rendu public son Plan de relance pour la filière de gestion des déchets. Ce dernier comporte de nombreuses propositions concrètes autour de trois grandes lignes directrices : 

  • Développer en France et en Europe notre capacité à produire des matières recyclées répondant directement aux besoins de l’industrie. Ce premier point doit permettre de garantir l’indépendance et la souveraineté industrielle vis-à-vis de l’approvisionnement en matériaux recyclés. Ainsi, les acteurs français seront toujours en mesure de répondre à la demande même en cas de fermeture des frontières.
    Chez Sorevo, nous accordons une attention toute particulière à cette dimension : notre cuivre recyclé est ainsi labellisé “Origine France Garantie”, et plus de 60 % de notre production est d’ores et déjà écoulée en France !

     

  • Établir de véritables leviers de la demande de ressources renouvelables issues du recyclage et de la valorisation des déchets. Ici, l’enjeu est de parvenir à augmenter la compétitivité des matières recyclées par rapport à celles issues de l’exploitation. Pour cela, différentes pistes sont envisageables, comme l’instauration d’un système de bonus/malus selon la provenance des matières ou bien le soutien financier aux entreprises pour leur permettre d’atteindre plus facilement les objectifs d’incorporation de matériaux recyclés.
    L’information des consommateurs et des acheteurs industriels doit également être renforcée. Le développement des labels (comme celui que nous utilisons) permettra également de mieux différencier les matériaux valorisés localement de ceux issus de l’importation.

     

  • Optimiser la collecte et la valorisation de la mine urbaine. De nombreux déchets potentiellement recyclables produits sur le territoire n’entrent pas dans un cycle de revalorisation et sont aujourd’hui incinérés ou enfouis. En cause, un manque d’infrastructures au niveau national et des coûts d’exploitation souvent rédhibitoires.
    Pourtant, en développant les filières de recyclage françaises avec le soutien de l’État et des collectivités locales, il serait tout à fait possible de donner une seconde vie à de nombreux matériaux, tout en contribuant à l’indépendance industrielle du pays et en valorisant notre production auprès d’acteurs locaux.

Des bénéfices immédiats

Au-delà des perspectives d’avenir du secteur, les propositions du CSF apportent des bénéfices observables à court et moyen terme pour l’ensemble de la société : 

  • En premier lieu, le développement de filières de valorisation locales aura pour effet de créer des emplois pérennes sur le territoire, emplois qui posséderont l’avantage de ne plus être délocalisables.
     
  • Les capacités de production de matières premières recyclées locales permettront d’assurer la souveraineté industrielle de la France. De cette manière, nous ne serons plus dépendants des importations et pourrons continuer à fournir les entreprises locales en cas de nouvelle fermeture des frontières.

     

  • Enfin, relocaliser les filières de recyclage en France comporte le double avantage de favoriser l’économie circulaire (baisse des émissions carbone liées au transport, vente, achat et récupération sur le territoire…) tout en réduisant les coûts à l’achat afin de ne pas pénaliser (et potentiellement décourager) les entreprises implantées en France souhaitant s’approvisionner au niveau local.

Cette crise, brutale et aux conséquences incertaines, aura au moins eu le mérite de mettre en évidence le potentiel de notre secteur. Le plan de relance le montre, il est possible (mais surtout indispensable) de développer des activités de valorisation sur le sol français à condition d’assurer des débouchés à nos productions et d’optimiser les filières de collecte.

 

À propos du plan de relance : 

Publié le 7 mai par le Comité Stratégique de Filière “Transformation et Valorisation des Déchets” en collaboration avec le Conseil National de I’Industrie, le plan de relance pour la filière pose les bases de ce vers quoi devrait tendre l’industrie du recyclage dans le “monde d’après”. Son contenu est axé autour de quatre grandes parties : favoriser la collecte séparée et le tri, développer les filières du recyclage sur le sol français, systématiser la valorisation des biodéchets et enfin assurer notre indépendance en énergie renouvelable et de récupération.

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